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Basket aux JO 2024 : surclassés par l’Allemagne, des Français inquiétants et sans idées avant les quarts de finale

C’était le test qu’ils espéraient. Un mois de préparation en montagnes russes et un début de compétition sans certitudes pour en arriver là : une « finale » de la phase de groupes du tournoi olympique pour l’équipe de France masculine de basket, face aux champions du monde allemands.
En matière de test, ce fut une leçon. Dominés dans de grandes largeurs par l’Allemagne d’un intenable duo Dennis Schröder-Franz Wagner, vendredi 2 août (70-85), les Bleus quittent le Nord les valises pleines d’incertitudes. Ils disputeront, mardi 6 aoû, un quart de finale à haut risque – vraisemblablement face au Canada –, où, s’ils présentent le même visage, ils risquent de voir leurs rêves de médaille olympique s’évaporer.
« Ils nous ont surclassés, des deux côtés du terrain, dans tous les aspects », résume Rudy Gobert. « On était perdus ce soir », complète Victor Wembanyama. Le constat est sans appel : face à une équipe rodée ayant déroulé son jeu pour un douzième succès de rang en compétition officielle (Coupe du monde 2023 et Jeux olympiques), les Français n’ont pas eu voix au chapitre.
Déjà miraculés trois jours plus tôt face à des Japonais ne présentant pas le profil de foudres de guerre (90-84, a.p.), les Français n’ont plus su à quel saint se vouer, vendredi, face aux champions du monde. « On n’était pas prêts, on a été nuls en première mi-temps, analyse l’intérieur Guerschon Yabusele. On les a laissés installer leur jeu. Ils marquaient sur tout, et on n’arrivait ni à défendre, ni à attaquer. » Côté allemand, le sélectionneur Gordon Herbert se félicite d’« une défense incroyable en première mi-temps » ayant permis à la Manschaft de « s’envoler ».
L’équipe forgée de certitudes a fait la leçon à celle encore en ébauche, exploitant toutes ses failles – largement identifiées –, exposant tous ses manquements. Portés par la paire Dennis Schöder-Franz Wagner (26 points chacun), les Allemands ont déroulé leur plan de jeu : asphyxier physiquement les Bleus, à commencer par leur figure de proue Victor Wembanyama, bousculé en attaque comme en défense.
En face, malgré les 26 860 spectateurs largement acquis à leur cause, « tout s’est arrêté dans le deuxième quart-temps », n’a pu que constater Vincent Collet. Maladroits, en quête – depuis le début de l’été – de cohérence, de stabilité et d’un patron, les Bleus ont coulé, et regagné les vestiaires avec 21 points de débours.
Pour la première fois de la compétition, les Français n’étaient pas favoris au coup d’envoi de la rencontre. « A partir de maintenant, on va être des outsiders, peut-être que ça va nous faire mieux jouer, espérait Evan Fournier après la rencontre face au Japon. Ça va peut-être nous libérer. » Il n’en a rien été, face à des champions du monde qui ont les certitudes d’une équipe évoluant ensemble depuis trois ans et récitant son basket.
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